CaniDéclic - Cynologiste - Educateur et Comportementaliste Canin -



La protection des animaux de compagnie : la caudectomie

Il y a des idées qui ont la vie dure ...  mais qui, pourtant, ont des répercussions sur le bien-être des animaux de compagnie.

Mon combat pour le bien-être des animaux concerne généralement la protection des animaux d'élevage qui, pour certains, vivent et meurent dans des conditions intolérables.

Mais depuis que j'ai rencontré un très beau boxer à la queue coupée, et qu'à la question "Mais pourquoi a-t-il la queue coupée ?", on m'a répondu "Parce que c'est inesthétique", je me suis penchée sur cette caudectomie que l'on impose encore à certaines races de chiens, malgré la souffrance et la reconnaissance de cette souffrance par le Conseil européen. 

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Ainsi, mon premier article sur la protection des animaux de compagnie portera sur :

La question de la coupe de la queue (caudectomie) chez certaines races de nos animaux de compagnie.

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La Convention de protection des animaux de compagnie

En 1987, le Conseil de l'Europe a ratifié une convention pour la protection des animaux de compagnie.

La convention résumée

En résumé, cette convention porte sur :

- la définition de la notion d'animal de compagnie

- les principes généraux régissant la possession, le commerce et l'utilisation des animaux de compagnie (compétitions, spectacles...),

- l'interdiction des opérations chirurgicales de convenance,

- les conditions à respecter pour le « sacrifice » de ces animaux.

- les mesures destinées à réduire le nombre d'animaux errants (identification permanente...).

 

La Convention à la loupe de ma préoccupation

(Le texte que je cite est en italique)

Dans son préambule, le Conseil de l'Europe reconnaît que "l'homme a une obligation morale de respecter toutes les créatures vivantes" en vertu des "liens particuliers existant entre l'homme et les animaux de compagnie". Il considère "l'importance des animaux de compagnie en raison de leur contribution à la qualité de la vie et, partant, leur valeur pour la société". 

 

Si l'homme est pratiquement excusé de son passé, il est clairement dit qu'il lui est nécessaire d'adopter "une conduite responsable"

 

La conduite responsable du propriétaire d'animal de compagnie

(Principes de base pour le bien-être des animaux)

Article 3

- Nul ne doit causer inutilement des douleurs, des souffrances ou de l'angoisse à un animal de compagnie.

- Nul ne doit abandonner un animal de compagnie.

 

La mutilation chirurgicale

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Article 10

1. Les interventions chirurgicales destinées à modifier l'apparence d'un animal de compagnie ou à d'autres fins non curatives doivent être interdites et en particulier:

- la coupe de la queue; c'est à dire la caudectomie

- la coupe des oreilles; c'est à dire l'otectomie

- la section des cordes vocales; c'est la ventriculocordectomie

- l'ablation des griffes et des dents. Pour les griffes, c'est l'onyxectomie 

2. Des exceptions à cette interdiction ne doivent être autorisées que:

- si un vétérinaire considère une intervention non curative nécessaire soit pour des raisons de médecine vétérinaire, soit dans l'intérêt d'un animal particulier;

- pour empêcher la reproduction.

3.

- les interventions au cours desquelles l'animal subira ou risquera de subir des douleurs considérables ne doivent être effectuées que sous anesthésie et par un vétérinaire, ou sous son contrôle.

- les interventions ne nécessitant pas d'anesthésie peuvent être effectuées par une personne compétente, conformément à la législation nationale.

 

L'information et l'éducation

Comme dans son Préambule, la Convention constate que "les attitudes à l'égard des animaux de compagnie varient considérablement, en raison parfois d'un manque de connaissances ou de conscience, au chapitre IV de cette convention européenne ratifiée par TOUS les membres du Conseil de l'Europe, l'Article 14 demande que "les Parties s'engagent à encourager le développement de programmes d'information et d'éducation pour promouvoir, parmi les organisations et individus concernés par la détention, l'élevage, le dressage, le commerce et la garde d'animaux de compagnie, la prise de conscience et la connaissance des dispositions et des principes de la présente Convention"

Mais que fait on pour informer, éduquer ?

L'Assemblée Nationale en 2008 a mis en place des groupes de travail pour réfléchir à l'éducation (des enfants et des enseignants) et à la formation des professionnels, des agents de l'État et des particuliers via un site "Animal et Société" dont je n'ai jamais entendu parler, malgré mon intérêt pour la cause animale (sic!). Vous pouvez consulter les rapports portant sur

- la consultation publique

- le rapport du rapporteur général

- les mesures principales

En 2012, qu'en est il ?

Pour moi, simple particulier qui est acquis un chien, acheté à un éleveur, je remarque que, contrairement à ce qui est écrit dans les mesures principales prises par la France :

"nous nous engageons sur deux volets afin que les propriétaires et futurs propriétaires d’animaux de compagnie soient bien informés de la responsabilité qu’ils prennent lorsqu’ils acquièrent un animal, d’une part en diffusant à la télévision, à partir de l’année prochaine, des campagnes de sensibilisation et d’autre part en distribuant un livret d’information et de responsabilisation à tout nouvel acquéreur d’un animal de compagnie".

Je n'ai pas reçu ce livret d'information.

Or, l'État, conformément à la Convention s'était engagé à m'informer de la responsabilité que je prenais en acquérant mon adorable compagnon de vie pour une "amélioration de la qualité de vie (Préambule)". 

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Bien ! Merci l'Europe. Mais quid de la France, partie de ce Conseil, sur les mutilations faites à nos animaux de compagnie et en particulier la coupe de la queue ?

Comment s'y prend elle (encore une fois) pour ne pas appliquer vraiment une convention qu'elle signe et ratifie, protégeant les animaux ? 

La dérogation

Un État membre peut exercer son droit de réserve à la signature de toute convention comme de tout traité européens.

Article 21 – Réserves

- Tout État peut, au moment de la signature ou au moment du dépôt de son instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion, déclarer faire usage d'une ou plusieurs réserves à l'égard de l'article 6 (la limite d'âge pour l'acquisition fixée à 16 ans) et de l'alinéa a du paragraphe 1 de l'article 10 (les mutilations chirurgicales). Aucune autre réserve ne peut être faite.

- Toute Partie qui a formulé une réserve en vertu du paragraphe précédent peut la retirer en tout ou en partie en adressant une notification au Secrétaire Général du Conseil de l'Europe. Le retrait prendra effet à la date de réception de la notification par le Secrétaire Général.

- La Partie qui a formulé une réserve au sujet d'une disposition de la présente Convention ne peut demander l'application de cette disposition par une autre Partie; toutefois, elle peut, si la réserve est partielle ou conditionnelle, demander l'application de cette disposition dans la mesure où elle l'a acceptée.

La France a ratifié la convention en 2003 et l'a adoptée en juillet 2004. Mais elle a demandé une dérogation concernant la caudectomie.

À la fin du décret n° 2004-416 du 11 mai 2004, il est noté "En application du paragraphe 1 de l'article 21 de la Convention, le Gouvernement de la République française déclare ne pas être lié par l'alinéa a du paragraphe 1 de l'article 10."

Donc la caudectomie est encore légale en France.

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Les pays de l'Union

18 pays ont signé et ratifié cette convention.

17 pays interdisent la caudectomie.

État Signature Ratification

Entrée

en vigueur

Caudectomie interdite

sauf pour raisons vétérinaires

États signataires n'ayant pas ratifié
Italie 1987     non
Pays Bas 1987     oui
États signataires ayant ratifié sans réserves
Autriche 1997 1999 2000 oui
Chypre 1993 1993 1994 oui
Grèce 1987 1992 1992 oui
Lithuanie 2003 2004 2004 oui
Suède 1989 1989 1992 oui
États signataires ayant ratifié avec réserves
Allemagne 1988 1991 1992 oui
Belgique 1987 1991 1992 oui
Danemark 1987 1992 1993 oui
Finlande 1991 1991 1992 oui
France 1996 2003 2004 non
Luxembourg 1987 1991 1992 oui
Portugal 1987 1993 1994 oui
Rep. Tchèque 1998 1998 1999 oui
États non-signataires
Espagne       non
Estonie       oui
Hongrie       non
Irlande       non
Malte       oui
Pologne       oui
Royaume-Uni       oui
Slovénie       non

Pour la Lettonie et pour la Slovaquie, je ne sais pas, n'ayant pu trouver une source sûre.

La caudectomie en question

La coupe de la queue concerne essentiellement les chiens (elle concerne aussi les chevaux, les moutons et les porcs, mais ce n'est pas mon propos ici).

La caudectomie du chien a une longue histoire humaine et sa question d'autorisation ou d'interdiction pose des questions biologiques (douleur ressentie, capacité de communication), méthodologiques (évaluation de la douleur chez un être sensible mais non humais), culturels (esthétisme, perception de bien être animal) et étiques (critères des arguments).

L'aspect économique

On peut voir deux impacts économiques, conséquences de l'interdiction de la caudectomie :

1.

sur les échanges internationaux, puisque, dans les États où elle est interdite, les chiens caudoctomisés ne peuvent pas participer à des concours. Les conséquences sont alors financières (à cause de la diminution du nombre des participants) ou culturels (deux législations = deux standards morphologiques).

2.

sur les éleveurs puisque cela n'empêche en rien les futurs propriétaires d'un pays où l'opération est interdite d'aller acquérir des chiens caudectomisés dans les pays où elle est encore légale.

L'opération de la coupe de la queue

La queue du chien, innervée et vascularisée, est composée de 6 à 23 vertèbres, liées par des ligaments qui permettent des mouvements contrôlés par des muscles et des tendons. On réalise la caudectomie dans les 5 permiers jours de la vie des chiens. Normalement, la queue à cet âge n'est pas encore myélinisée, mais la généticienne Noonam note qu'il y a bien transmission de l'influx nerveux (Haworth et al., 2001 et Morton, 1992) et qu'ainsi, les chiots sont capables de percevoir la douleur. Elle est réalisée par résection chirurgicale par le vétérinaire ou par ligature par les éleveurs.  

La question de la douleur

Beaucoup d'études montrent que la caudectomie est une opération douloureuse et stressante. Les études dirigées par Noonam en 1996 sur la douleur ressentie par les chiots notent que les hurlements intenses et répétés du chiot sont spécifiques à l'opération.

D'autres études (agneau : Rhodes et al., 1994 ; humain : Gunnar et al., 1988 ; porc : Noonan et al., 1994 ; veau : Aubry, 2005) vont dans le sens d'une observation d'une douleur aiguë.

Aucune étude ne fournit d'arguments en faveur de l'absence de douleur.

La gestion de la douleur

La douleur post-opératoire est un sujet en plein développement (Capner, 2001), mais n'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps, on ne pensait pas que les bébés étaient capables de ressentir de la douleur. Alors que maintenant, on sait qu'il y a mémoire de la douleur dans le système nerveux central, entraînant une sensibilité ultérieure à la douleur, un risque de somatisation, des difficultés d'apprentissage et des problèmes comportementaux.

Des études sur ce sujet chez l'animal sont en cours par Bennett et Perini.

Néanmoins, il est fortement recommandé d'administrer une analgésie post-opératoire. Or, cette pratique n'est pas encore généralisée.

Les risques opératoires

Une opération mal réalisée, dans des conditions insatisfaisantes d'hygiène et de contrôle médical, peut provoquer des infections et des problèmes de santé chroniques.

Dans toutes les pratiques opératoires, on parle également de névrôme (chez l'homme la conséquence est la douleur du membre fantôme, difficile à prouver chez l'animal), d'atrophies musculaires, source d'incontinence fécale ou urinaire. 

Mais aucune étude sur ce dernier point ne permet de faire la distinction entre le facteur "race" et le facteur "caudectomie".

La communication visuelle

La queue est un élément à part entière du répertoire comportemental chez le chien. On parle alors d'absence d'avertissement d'agression chez le chien caudectomisé. Mais aucun étude n'a été encore réalisée.

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L'équilibre

La queue effectue des mouvements différents selon l'allure. Sa présence a une importance sur le maintien de l'équilibre du corps. Cependant, la plupart des chiens caudectomisés ont des activités sportives sans montrer des signes de déséquilibre. Aucune étude ne compare les deux standards.

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Pourquoi couper la queue des chiens ?

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On en vient à la question centrale : qui le veut et pour quelles raisons ?

Autrefois, on coupait la queue des chiens pour prévenir la rage. Dans les pays anglo-saxons, on coupait la queue des chiens pour échapper à la taxe sur les "chiens de luxe".

Aujourd'hui, il y a deux raisons principales.

Une raison cosmétique

Couper la queue est une tradition et un critère esthétique. La raison est alors relative puisque si c'est une histoire de culture et de mode, c'est donc susceptible d'évoluer avec le temps. Beaucoup de races caudectomisées ne l'étaient pas à d'autres époques.

Une raison zootechnique

Chez les chiens de chasse, couper la queue prévient les blessures à la queue liées à la végétation. Or, toutes les races de chiens de chasse ne sont pas caudectomisés (même chez les chiens dits "broussailleurs", plus susceptibles de chasser en terrain épineux).

On observe également que les blessures causées se déplacent de l'extrémité naturelle de la queue à la nouvelle extrémité. 

De plus, les blessures occasionnées à la queue ne requièrent pas systématiquement un recours à la chirurgie.

Les études sont très rares à ce sujet, mais il existe une étude faite par Darke et al., en 1985 qui montre (sur 12 129 chiens) qu'il n'y a pas de relation significative entre "chien caudectomisé ou non" et "blessure de la queue".

D'autre part, seul un petit pourcentage de chiens de chasse vont réellement à la chasse. Ce faible pourcentage n'est peut être pas suffisant pour justifier la caudectomie de l'ensemble des chiens de cette race.

Ainsi, la caudectomie contre les blessures de la queue ne semble pas un bon argument.

Un autre argument zootechnique est le fait que les poils longs des chiens est source d'hygiène problématique au niveau de l'anus. 

Un autre argument est que le grand chien est source d'incident domestique, du genre chute du verre contenant l'apéritif que l'on prend entre amis lorsque le chien heureux tourne autour de la table, inconscient de ses joyeux mouvements de queue.

Mais sont ce des arguments suffisants pour justifier la douleur, la souffrance puis l'absence de queue, face à ses congénères ?

Les opinions

Il y a très nettement, chez les éleveurs, deux opinions divergentes quant au maintien de la queue ou non.

Les uns pensent que le chien non caudectomisé a une allure inélégante, que la douleur est passagère et pratiquement inexistante vu l'âge du chiot. Ces éleveurs là ont essentiellement peur de ne pouvoir vendre leurs chiots à des particuliers non préparés à l'esthétisme du chien non caudectomisé.

Les autres mettent en avant la sensibilité de l'animal et se refusent à prendre en compte un critère cosmétique ou zootechnique pour justifier un acte chirurgical barbare.

Chez les vétérinaires, l'opinion générale mondiale va dans le sens de l'interdiction de la caudectomie pour raison cosmétique, sans que l'unanimité se fasse sur la raison zootechnique.

La voie alternative

L'alternative existe-t-elle ? Autrement dit, l'homme sait-il jouer au Dieu créateur ? 

En effet, il pourrait être possible de favoriser la sélection de chiens anoures (sans queue) ou brachyoures (avec une toute petite queue!).

Les scientifiques ont identifié plusieurs gènes susceptibles de modifier la longueur de la queue (Greco et al. 1996 sur la souris). Le gène a été localisé chez le chien et entièrement séquencé. Mais (et ce mais est énorme !) l'anourie et la brachyourie sont souvent accompagnées de malformations anatomiques majeures et entraînent un taux important de mortalité périnatale.

Une autre alternative serait de sélectionner des chiens de chasse en fonction du pelage favorisant la protection contre les agressions extérieures. 

Bon.. et une autre alternative ? Supprimer la chasse ?

Conclusion

Cet article m'a pris un temps fou... car j'ai pris le temps d'aller voir les arguments des pays caudectomiseurs et des pays anti caudectomie (anti-docking en anglais)

Je suis ravie d'apprendre que la caudectomie est essentiellement une histoire de mode, de standard, de convenance. 

Je suis désolée de comprendre qu'on est encore loin d'admettre la sensibilité animale et leur souffrance.

Il semble qu'en respectant la convention, on pourrait envisager la caudectomie, au cas par cas, éventuellement pour raison zootechnique, si et seulement si, il est prouvé que la dite race, que le dit chien peut souffrir du fait de la présence de sa queue.

 

Alors pour terminer, je vous présente des photos de chiens non caudectomisés alors que nous avons l'habitude de les voir caudectomisés.

Chiens habituellement caudectomisés

Les voilà avec toute leur queue, leurs oreilles, leurs pattes, leurs dents, leurs poils...

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Groupe 1 : chiens de berger et chiens de bouvier

Berger australien

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Schipperkes

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Bobtail

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Berger des Pyrénées

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Bouvier des Flandres

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Groupe 2 : chiens de garde et d'utilité

Schanuzer

Schnauzer

Dobermann

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Boxer

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Mâtin de Naples

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Rottweiller

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Cane Corso

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Groupe 3 : terriers

Airedale

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Fox Terrier

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Jagd Terrier

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Jack Russel

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Groupe 6: chiens courants

Griffon vendéen

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Groupe 7 : chiens d'arrêt

Braque allemand

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Braque bourbonnais

braque bourbonnais

Braque français

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Braque hongrois

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Épagneul breton

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Korthal

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Groupe 9: chiens d'agrément et de compagnie

Caniche

Caniche

Griffon belge

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King Charles et Cavalier King Charles

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